
Coups de bâton en vue pour les HLM
La ministre de la Ville vient de lancer un avertissement déguisé aux organismes HLM qui bénéficie d’exonération de taxes foncières pour leur patrimoine situé dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV).
Ces économies évaluées globalement à 315 millions d'euros doivent être destinés à l’entretien des immeubles situés dans ces quartiers où selon la ministre « les ascenseurs doivent fonctionner, les poubelles relevées, les boîtes aux lettres sécurisées. Elle demande aux préfets de faire un état des lieux recensant les bailleurs défaillants avec à la clef une suspension des exonérations pour les récalcitrants.
Comme en écho à cette semonce, une proposition de loi socialiste suggère de lutter contre les pannes d’ascenseur en mettant sous pression les ascensoristes quant à leurs délais d’intervention huit jours ouvrés maximum, en obligeant les bailleurs sociaux à signaler les pannes dans un délai de deux jours ouvrables.
Par ailleurs les bailleurs devront proposer à leurs locataires des services au-delà de deux jours de panne, service de portage, d’accompagnement des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées, des enfants en bas âges….
On se souvient qu'un ministre étoile filante du logement avait déjà menacé de faire contrôler par les mêmes préfets, le respect par les bailleurs notamment sociaux de l’obligation d’assurer la présence sur place d’un gardien pour cent logements dans certaines zones d’implantation des leurs immeubles.
L’instabilité politique a eu raison de cette velléité. Il en sera peut-être de même dans les deux cas précédents.
Vivant ou survivant avec des fonds publics, financés par eux et par des niches fiscales, le monde HLM est considéré par l’état comme un enfant prodigue et ingrat qu’il faut corriger.